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Paris, Jan 14, 1924 – Toulon, Nov 16, 2018


IN MEMORIAM – Jacques CHAUNU

(Please scroll down for the English translation)

Jacques Emile René Chaunu a eu une vie remarquable. Après avoir terminé ses études à l’Ecole Diderot à Paris, il rejoint le Maquis de Meilhan (Gers) en Juillet 1943. En plus de ses activités de sabotage et d’harcèlement des forces d’occupation et de la Milice, le Maquis a joué un rôle dans l’acheminement des pilotes alliés et des réfugiés vers l’Espagne.

Il fut le dernier survivant parmi les rescapés du combat du Maquis de Meilhan le 6 Juillet 1944, pendant lequel 75 de ses camarades furent tués et défigurés après l’encerclement par quelque 1500 soldats allemands. Sous-Lieutenant FFI, il prit ensuite part avec le Bataillon de l”Armagnac au combat de l’Isle-Jourdain près de Toulouse qui vit les maquisards faire prisonnier quelques 260 soldats et officiers allemands, le 19 et 20 août 1944.

Un interview réalisé par la documentariste hollandaise Margot Donkervoort peut être vu sur you tube: https://youtu.be/UYRzcJETy50

 

Après la guerre, il se maria avec Jacqueline Lemaire et repris ses études en suivant des cours du soir, tout en travaillant comme ouvrier dans différentes usines aéronautiques et automobiles parisiennes pour subvenir aux besoins de sa famille (sa mère Louise Lelarge, veuve pendant la guerre, et deux fils François et Jean-Louis nés en 1947 et 1949).

Il passa le concours d’entrée et fut diplômé de l’Ecole Supérieure de Fonderie en 1953, et reçut la prestigieuse Médaille du Meilleur Ouvrier de France (modelage sur bois) en 1955, avant de réussir le concours d’entrée au professorat à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts & Métiers (Gadz’Arts), où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1984. La famille Chaunu s’agrandit en 1956 avec la naisssance du troisième fils, Thierry.

 

Il interrompit son enseignement en France pour travailler au PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) et plusieurs missions de l’UNESCO, en Yougoslavie (1963) Liban (1966-1971), Sénégal (1974-1976).

 

Profondément humaniste, il voyagea dans de nombreux pays, toujours espérant que la coopération internationale et le développement économique et culturel aiderait à repousser le spectre et les horreurs de la guerre.

 

Il fut aussi un sportif accompli et un des pionniers du développement du parachutisme civil en France (brevets numéro 12 et 89 de la Fédération française du Parachutisme) et continua toute sa vie sa passion pour le tir sportif (gagnant plusieurs concours, jusqu’à l’âge de 90 ans --  sans lunettes correctives! - - au Club de Tir Sportif des Maures près de St Tropez.

 

Marié pendant 71 ans, il est survécu par ses deux garçons François et Thierry, 10 petits-enfants, et 10 arrière-petits-enfants.

 

Parmi ses décorations: Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 avec Palmes (“Citation à l’ordre de l’Armée”), Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire 39-45, Médaille commémorative Guerre 39-45 avec barette “Libération”, Croix du Combattant, Médaille de la Reconnaissance Française, Palmes Académiques.

 Les obsèques ont eu lieu le mercredi 21 Novembre à Toulon, accompagné par ses frères de la Loge du  Grand Orient de France à Toulon. Le Préfet du Gers, en réponse à sa dernière allocution publique lors de la commémoration annuelle du Maquis de Meilhan en 2014, a autorisé que ses cendres soient dispersées au Cimetière Militaire sur les lieux du Combat, afin qu’il repose avec ses 75 camarades, 75 ans après.  

Ses dernières volontés ont été exaucées le samedi 6 Juillet 2019, exactement 75 ans après la bataille.

 

Jacques Emile René Chaunu had a remarkable life. After graduating from the famous Ecole Diderot in Paris he joined the Maquis de Meilhan (Gers/Haute Garonne) in July 1943. In addition to constantly harassing local enemy garrisons and sabotage trains, the Maquis escorted rescued Allied pilots downed over France and other refugees to Spain. 
He was the last living survivor since 2014 of the Battle of Maquis de Meilhan on July 6, 1944, where 75 of his comrades perished against 1,500 German soldiers from a regiment of the infamous SS Division Das Reich. He was also a member of the FFI (French Forces of the Interior) fighting unit who fought and captured approximately 260 German soldiers at the Battle of l’Isle-Jourdain near Toulouse on August 19, 1944. 
An account of this battle and his interview by Dutch documentarist Margot Donkervoort can be seen on youtube at: https://youtu.be/UYRzcJETy50

After the war he married Jacqueline Hélène Etiennette Lemaire on June 1st, 1946 in Paris and resumed his studies in the evenings while working in the factory floors of various aeronautics and automobile firms to support his family (his war-widowed mother Louise Lelarge, his wife and his two sons François and Jean-Louis). He eventually graduated from the engineering school Ecole Supérieure de Fonderie in 1953, and won the prestigious “Meilleur Ouvrier de France” Award in 1955 before passing the exam to become an engineering professor at the Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers University, where he taught until his retirement in 1984. In 1956, his third son Thierry Chaunu was born.

Always eager to promote international cooperation and to contribute to France’s role in the world, he interrupted his professoral tenure several times to work for the United Nations Program for Development (UNPD) and various UNESCO missions, and was stationed in different countries such as Yugoslavia (1963), Lebanon (1966-71) and Senegal (1974-76).

A profound humanist, he volunteered and traveled to many countries, always hoping that international cooperation and development would help banish the horrors of war.

He also pioneered skydiving as a civilian sport in France in 1947, becoming the 12th licensed instructor of the Fédération française de Parachutisme, and practiced marksmanship all his life, winning top competitions and an Emeritus Member up until the age of 90, of the Club de Tir Sportif des Maures near St Tropez.

He was married for 71 years, and he is survived by 2 sons, 5 grandsons, 5 granddaughters, 7 great-grandsons, and 3 great-granddaughters.

Several decorations were bestowed on him: Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 avec Palmes (“Citation à l’ordre de l’Armée”), Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire 39-45, Médaille commémorative Guerre 39-45 avec barrette “Libération”, Croix du Combattant, Médaille de la Reconnaissance Française, Palmes Académiques, to name a few.

His funerals were held on Wednesday, November 21, 2018 at 2:30PM, during a ceremony organized by the Masonic Lodge of Toulon. By special authorization from the Prefect and the Conseil Départemental of the Gers district, his ashes were dispersed at the Military Cemetery of Meilhan, to be reunited with his 75 fallen comrades-in-arms Resistance fighters.

His last wishes were fulfilled on Saturday, July 6th, exactly 75 years later after the battle.